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Discriminations

Discriminations dans le foyer

Les femmes subissent de nombreuses discriminations au sein même de leur foyer. Cela passe par l'organisation inégale, le ménage, ou même la garde des enfants.

Les femmes subissent davantage les contraintes des enfants au niveau professionnel : seules 72 % des mères de famille ont un travail, contre 85 % des pères, et parmi ces dernières, un tiers (33 %) travaille à temps partiel, contre seulement 4 % des pères en moyenne.

Une étude réalisée par l’Insee sur les tâches ménagères montre de fortes disparités au sein des couples, à tout âge de la vie. Les inégalités se sont atténuées en trente ans mais restent élevées : les femmes consacrent chaque jour 183 minutes aux tâches domestiques et 95 minutes aux enfants (soit 4h38 en moyenne), soit deux fois plus que leurs conjoints (2h26 en moyenne). Et lorsqu’on regarde en détail, les hommes choisissent en priorité les tâches les plus valorisantes – bricolage, jardinage, jeu avec les enfants –, reléguant les femmes au ménage et à la cuisine.

De plus, 84% des parents responsables d'une famille monoparentale sont des femmes, soit 16% d'hommes.

Bien que les mentalités visent à évoluer, les femmes sont toujours les plus sollicitées au sein du foyer. Mais les enjeux de ce combat de tous les jours dépassent la sphère du couple. Les sociologues de la vie quotidienne estiment que la redistribution des rôles à la maison est une affaire publique, et même un enjeu politique, les inégalités ménagères étant à l’origine de toutes les autres. « Les inégalités hommes-femmes dans le monde du travail trouvent en partie leur origine dans la répartition très déséquilibrée des tâches ménagères, dénonce Brigitte Grésy, auteure du rapport 2009 sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, pour le ministère du Travail. C’est en permettant aux hommes d’avoir une vie familiale reconnue par le monde du travail et aux femmes de lâcher prise qu’on arrivera à un nouveau contrat social entre les hommes et les femmes, et grâce au temps gagné, à une meilleure égalité professionnelle. » (cf. "Discriminations au travail").

Discriminations au travail

"A travail égal, salaire égal." Cette phrase est inscrite dans la Constitution française depuis des années, cependant, lorsque l'on étudie le sujet, on se rend compte que la réalité est tout autre. En efffet, en 1995, les inégalités de rémunération étaient de 27%; de nos jours, cet écart a un peu baissé mais reste tout de même de 24%. Les plus grandes inégalités demeurent chez les cadres et autres professions à hauts revenus. Quand un cadre gagnera en moyenne 5830€ par mois, son homologue féminine ne gagnera que 4674€... Vous vous demandez ou se trouve l'égalité dans tout ça ? Nous aussi.

Et cette aberration se poursuit une fois la retraite arrivée ! La retraite d'une femme est en moyenne 26% inférieure à celle d'un homme.

Ces dernières années, les inégalités face au chômage ont été réduites entre les hommes et les femmes, dans certains domaines. Mais il faut noter que depuis des décennies, les femmes sont beaucoup plus sujettes à cette pseudo-fatalité que les hommes. Ce qui est étonnant, c'est que les femmes sont en moyennes plus diplômées que les hommes; en effet, 31,3% des 25-34 ans sont titulaires d'un diplôme supérieur à bac+3, contre 26,4% des hommes.

De plus, on retrouve une forte concentration des femmes dans les domaines du social, du sanitaire, de l'aide à la personne, mais une très faible proportion dans le domaine de l'ingénierie par exemple.

Les femmes ont aussi un taux de chômage plus élevé que les hommes, à niveau d'étude égal ou même supérieur. Et lorsqu'elles sont employées, c'est souvent sous CDD, contrat d'apprentissage ou à temps partiel...

Les femmes en première ligne face aux violences conjugales et sexuelles

Les violences conjugales restent une triste réalité en France : en 2015, 122 femmes ont été tuées par leur conjoint, contre 22 hommes, selon la délégation aux victimes du ministère de l’intérieur. Une étude réalisée l’année précédente montrait que parmi les 65 000 faits de violence volontaire non mortelle constatée par les forces de l’ordre au sein du couple, près de 60 000 victimes étaient des femmes.

Une femme sur sept est agressée sexuellement au cours de sa vie et 14,5 % des femmes déclarent avoir vécu au moins une forme d’agression sexuelle, contre seulement 3,9 % des hommes, selon l’enquête Virage (Violences et rapports de genre) réalisée par l’Institut national d’étude démographique (INED). Sur la seule année 2015, 580 000 femmes déclarent avoir été agressées sexuellement, contre 197 000 hommes. Le décalage est encore beaucoup plus net pour les viols et tentatives de viols, où seuls 4 % des faits concernent des hommes (62 000 femmes pour 2 700 hommes).

Le harcèlement sexuel de rue : un regard qui vous déshabille ou une main qui se pose sur vos fesses : les femmes sont nombreuses à avoir un jour été confrontées au « sexisme de rue ». Apostrophée par un inconnu qui commente allègrement votre décolleté, insultée parce que vous n’avez pas daigné répondre à ses faveurs, tel est le quotidien de nombreuses Françaises.

Néanmoins, de nombreuses organisations et lois participent à l'amélioration de la condition de la femme au quotidien comme par exemple le Collectif féministe de Seine-Saint-Denis.

Discriminations dans le sport

Les inégalités et les discriminations entre les sexes perdurent à tous les niveaux de la pratique sportive : accès à la pratique et aux diverses disciplines sportives, place dans le sport de haut niveau, accès aux postes de responsabilités, invisibilité ou présence conditionnelle dans les medias.

 

Concernant l’accès au sport la distance entre les femmes cadres ou travaillant dans le tertiaire et les femmes ouvrières et agricultrices, ayant souvent connu des scolarités courtes, est toujours considérable à l’aube du XXIe siècle. Les trois quarts des femmes ne pratiquant aucune activité physique sont employées ou ouvrières. Quelle que soit la position sociale, les hommes ont toujours plus de probabilité de pratiquer du sport. Ce constat d’une sous-représentation des femmes des milieux populaires perdure parmi les filles adolescentes.

En théorie et réglementairement, les femmes peuvent pratiquer tous les sports. Dans les faits, une quarantaine comptent moins de 20% de femmes ; il y a toujours très peu de femmes dans les sports considérés comme « masculins », tels le rugby, les sports de force, de combat rapproché, les sports à risque et motorisé, etc. Elles y sont minoritaires et surtout encore très malvenues. Le football n’a pas connu cet « engouement » annoncé par les media après 1998, la FFF (fédération française de football) comptant à ce jour moins de 3 % de femmes. Plus généralement, les femmes ne représentent qu’un tiers des licenciés, moins de 40% des sportifs de haut niveau « aidés » et elles sont sous-représentées dans les postes d’encadrement. Des déclarations de principe sur la mixité et au mieux la parité existent de longue date au plan national et international (CIO). Sans effet voyant sur les faits ainsi qu’on peut l’observer en France puisqu’elles représentent moins de 10% des cadres techniques et administratifs.

Discriminations en politique

Élections municipales, départementales, régionales...Comment se partage le pouvoir entre élu(e)s au niveau local? «En dépit des lois dites de la parité qui ont permis un partage des places, les femmes restent exclues des fonctions exécutives», répond le Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE) dans un rapport publié ce jeudi. Pourtant, c'est là que «réside véritablement le pouvoir» et «où il n'existe pas de contraintes paritaires». Et «sans contraintes, il n'y a pas de parité», constate cette instance, rattachée au premier ministre. Sur 90 pages, le HCE analyse les suites des élections départementales et régionales de 2015, et le renouvellement en cours des intercommunalités.

L'enjeu est «majeur», estime le HCE. «Au-delà d'une démarche démocratique, les femmes sont citoyennes, leur présence à la tête d'une collectivité ou d'une délégation permettrait de favoriser la prise en compte des besoins et des aspirations de l'ensemble de la population et non plus, consciemment ou non, d'une seule catégorie d'adminstré(e)s».

 

Des progrès ont été faits...

Grâce à la loi de mai 2013, qui a modifié le mode de scrutin (chaque canton élit un binôme composé d'une femme et d'un homme), les conseillères départementales représentent la moitié des assemblées et des bureaux. Entre 2011 et 2015, leur proportion est passée de 13,8% à 50,1%.

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